Voix française

Ce lapin facétieux et bondissant est le meilleur copain de toujours du faon Bambi et du sconse Fleur qui vivent comme lui dans la forêt. Pan-Pan a une fourrure grise qui devient blanche et crème sur le ventre et des yeux orangés. Il doit son nom au bruit qu’il fait lorsqu’il frappe frénétiquement le sol avec l’une de ses pattes arrière quand il est heureux ou excité.

Le tout jeune Pan-Pan est présent, avec ses cinq sœurs et sa mère, lorsque, un matin de printemps, la Maman de Bambi présente son fils à la foule des animaux curieux venus assister à la présentation de l’héritier du Grand Prince de la Forêt, le cerf le plus sage et le plus respecté de tous ceux peuplant les bois, qui vient tout juste de naître. Pan-Pan est au comble de l’excitation et peine à le cacher, incapable de rester en place qu’il est ! Il tourne autour du faon qui tente de se mettre debout sur ses pattes mais trébuche au bout de quelques secondes seulement. Avant de rentrer dans son terrier, Pan-Pan ose demander à la biche le prénom du faon dont il semble bien décidé à faire un copain de jeu.

Pan-Pan est, de façon générale, bien plus turbulent que ses sœurs ! Il doit ainsi, à deux reprises, essuyer les réprimandes de sa mère qui lui demande de réciter la leçon de morale qui lui avait déjà était faite plus tôt dans la journée ! C’est tout penaud, les mains derrière le dos et la patte balayant le sol, que Pan-Pan s’exécute, sous le regard aimant et bienveillant de sa mère.

L’hiver venu, Pan-Pan entend bien faire découvrir à Bambi les plaisirs de cette saison si particulière, alors que Fleur quitte ses amis pour aller hiberner au chaud. Le lapin initie ainsi le faon au patinage sur un lac gelé… Il pousse Bambi et le dirige sur l’eau gelée, avant de finalement être emporté dans sa chute par le faon et de finir recouvert par la neige !

Le temps a passé quand le printemps revient finalement dans la forêt : Pan-Pan, Bambi et Fleur sont désormais de jeunes adultes. Heureux de se retrouver, les compères le sont moins d’apprendre par Monsieur Hibou qu’ils sont menacés par un terrible fléau qui s’empare de tous les jeunes gens durant la saison où les bourgeons éclosent… Le batifolage ! Résolu à échapper à tout prix à cette terrifiante menace, Pan-Pan ne tarde pourtant pas à y succomber, quelques instants seulement après Fleur. Miss Bunny, une charmante lapine qui semble le trouver fort à son goût, a en effet tôt fait d’attirer dans ses filets le facétieux lapin. Quelques battements de cils savamment exécutés et un subtil déhanché suffisent à faire vaciller le cœur de Pan-Pan, qui s’abandonne dans les bras de sa dulcinée et laisse Bambi poursuivre sa route tout seul... Jusqu’à ce que lui aussi, à son tour, succombe au charme de la biche Féline.

Ce n’est que bien des mois plus tard que l’on retrouve Pan-Pan. Celui-ci est devenu père de famille. Accompagné de ses quatre filles qui, en plus de lui ressembler trait pour trait physiquement, ont hérité de lui sa manie de frapper le sol de l’une de leurs pattes arrière quand elles sont excitées, il enjoint Monsieur Hibou de suivre les autres animaux de la forêt qui, comme lui, se hâtent pour assister à un grand événement : la présentation des jumeaux, tout juste nés, de Féline et Bambi.

Pan-Pan est un privilégié ! En effet, ce ne sont pas moins de cinq animateurs de la mythique équipe des « Neuf Vieux Messieurs » qui ont participé à son animation dans le Grand Classique Bambi : Marc Davis, Ollie Johnston, Milt Kahl, Eric Larson et Frank Thomas.

Marc Davis supervisa l’animation de Pan-Pan enfant, ainsi que de ses deux inséparables copains Bambi et Fleur. C’est lui qui a fixé l’apparence graphique du lapin facétieux.

Entré aux studios Disney en 1935, Marc Davis œuvra sur Blanche-Neige et les Sept Nains (1937) en qualité d’assistant animateur avant de prendre sérieusement du galon sur le projet Bambi, sur lequel il choisit de travailler plutôt que sur le pourtant plus ambitieux Grand Classique Pinocchio (1939). L’animateur originaire de Bakersfield en Californie, ne prit sa retraite qu’en 1978, après avoir conçu de nombreux personnages des parcs à thèmes Disney mais aussi, et surtout, travaillé à l’animation de héros et méchants particulièrement marquants pour le compte des studios au château enchanté, parmi lesquels on peut citer la Fée Clochette et Wendy dans Peter Pan (1953), Aurore et Maléfique dans La Belle au Bois Dormant (1959) ou encore Cruella d’Enfer dans Les 101 Dalmatiens (1961). Il participa aussi à la réalisation de scènes passées à la postérité comme celle où Frère Renard tente de faire cuire Frère Lapin dans Mélodie du Sud (1946), celle où Cendrillon quitte précipitamment le bal dans le 12ème Grand Classique Disney datant de 1950 ou encore comme la scène loufoque et culte du « Non-anniversaire » dans Alice au Pays des Merveilles (1951).

Frank Thomas travailla surtout sur le personnage de Bambi pour le 5ème Grand Classique Disney mais il fut amené à animer des scènes, devenues cultes, où Pan-Pan apparaît ! Il supervisa aussi l'animation du personnage à l'âge adulte adulte.

Il anima la scène où le jeune faon apprend à parler ou de celle où il prend une leçon de patinage en compagnie du tapageur lapin. Il ne faudrait pas réduire son travail pour les studios Disney à sa collaboration avec Ollie Johnston pour donner naissance à quelques-uns des personnages les plus célèbres des studios ! En effet, c'est à Frank Thomas que l'on doit l'animation de plusieurs grands méchants : Madame de Trémaine dans Cendrillon (1950), la Reine de Coeur dans Alice au Pays des Merveilles (1951) ou le Capitaine Crochet dans Peter Pan (1953). Il réalisa également des scènes restées célèbres, comme celle des Nains pleurant devant le cercueil de Blanche Neige (Blanche Neige et les Sept Nains, 1937), celle de Lady et Clochard mangeant le plat de spaghetti (La Belle et le Clochard, 1955), ou encore le duel de magie entre Merlin et Madame Mim (Merlin l’Enchanteur, 1963).

Ollie Johnston fut chargé des scènes où Pan-Pan se fait gronder par sa maman et doit, tout penaud qu’il est alors, réciter la leçon de morale que ses parents lui avaient pourtant faite le matin même ! Il anima aussi Bambi et Féline dans plusieurs séquences du Grand Classique. Dernier membre des "Neuf Vieux Messieurs" à s'éteindre, en 2008, Ollie Johnston participa à l'animation de dizaines de personnages de Grands Classiques Disney, souvent en étroite collaboration avec son ami Frank Thomas. On peut notamment citer : Pinocchio mentant à la Fée Bleue dans Pinocchio (1940), Anastasie, Javotte et le Laquais dans Cendrillon (1950), Alice dans Alice au Pays des Merveilles (1951), Lady, Jock et César dans La Belle et le Clochard (1955), les Trois Fées dans La Belle au Bois Dormant (1959), Pongo, Perdita, les chiots et Nanny dans Les 101 Dalmatiens (1961), Merlin, Arthur et Archimède dans Merlin l'Enchanteur (1963), les Pingouins serveurs dans Mary Poppins (1964), Baloo, Bagheera, Mowgli et la jeune Shanti dans Le Livre de la Jungle (1967), les cinq chats protagonistes et les oies dans Les Aristochats (1970), le Prince Jean, Triste Sire, Robin des Bois, Petit Jean et Belle Marianne dans Robin des Bois (1973), Orville, Bernard, Bianca, Rufus et Penny dans Les Aventures de Bernard et Bianca (1977), Winnie et Porcinet dans Les Aventures de Winnie l'Ourson (1977), Rox et Rouky jeunes, ou encore Chef et Vixy dans Rox et Rouky (1981).

Milt Kahl, quant à lui, a travaillé sur le personnage pour la scène où Bambi tente d’apprendre à marcher, aux côtés de Pan-Pan, à une des scènes où le facétieux lapin se voit intimer l’ordre par sa mère de réciter la leçon de morale qu’il vient tout juste d’enfreindre ainsi qu’à plusieurs scènes où Pan-Pan apparaît à l’âge adulte ! Au cours de sa longue carrière, il participa à l'animation de dizaines de personnages Disney, parmi lesquels les Animaux de la Forêt et le Prince de Blanche Neige et les Sept Nains (1937), Pinocchio, Johnny Pépin de Pomme et Slue Foot Sue pour Mélodie Cocktail (1948), Angus MacBlaireau et Brom Bones pour Le Crapaud et le Maître d'Ecole (1949), la Bonne Fée, le Roi, le Grand Duc et le Prince de Cendrillon (1950), le Dodo d'Alice au Pays des Merveilles (1951), Lady et le Clochard pour La Belle et le Clochard (1955), les Rois Philippe et Hubert pour La Belle au Bois Dormant (1959), Roger et Anita pour Les 101 Dalmatiens (1961), Sir Hector, Kay, Madame Mim et Merlin pour Merlin l'Enchanteur (1963), Shere Khan, Kaa, les Vautours ou encore Bagheera pour Le Livre de la Jungle (1967), Thomas O’Malley, Edgar et Georges Hautecourt pour Les Aristochats (1970), le Shérif de Nottingham et Adam de la Halle pour Robin des Bois (1973), Tigrou pour Les Aventures de Winnie l'Ourson (1977) ou encore Madame Médusa et Snoops pour Les Aventures de Bernard et Bianca (1977).

Responsable de l’animation de Monsieur Hibou, Eric Larson anima Pan-Pan dans la scène où le vieil oiseau de nuit met en garde le lapin et ses copains d’enfance Bambi et Fleur, tout juste devenus de jeunes adultes, contre les « dangers » du batifolage. Au cours de sa carrière, le génial animateur travailla sur de nombreux personnages Disney pour des courts-métrages avant de se consacrer surtout aux Grands Classiques. Pour ces longs-métrages d’animation Disney, il anima, entre autres, les Animaux de la Forêt dans Blanche Neige et les Sept Nains (1937), Figaro dans Pinocchio (1940), les Centaures dans Fantasia (1940), Frère Ours, Frère Renard et Frère Lapin pour Mélodie du Sud (1946), Crapaud Baron Têtard dans le segment La Mare aux Grenouilles du Grand Classique Le Crapaud et le Maître d'Ecole (1949), Cendrillon (avec Marc Davis) dans le long-métrage éponyme de 1950, la Chenille d'Alice au Pays des Merveilles (1951), Peg dans La Belle et le Clochard (1955), Scat Cat dans Les Aristochats (1970), Petit Jean dans Robin des Bois (1973), Bernard dans Les Aventures de Bernard et Bianca (1977), Big Mama dans Rox et Rouky (1981) ou encore Toby dans Basil, Détective Privé (1986).

Pan-Pan est apparu à plusieurs reprises dans l’émission télévisée américaine The Wonderful World of Disney dont la diffusion a débuté en 1954.

Le copain de Bambi est aussi apparu dans plusieurs épisodes de la série télévisée d’animation Disney’s Tous en Boîte (2001-2004). Il figure aussi au casting de Mickey, la Magie de Noël, un long-métrage dérivé de l’univers de la série, directement sorti sur support vidéo.

En 2006, dans le « midquel » (film dont l’histoire se situe au milieu de celle du premier opus d’une saga) Bambi 2 dont l’intrigue prend place quelques temps après la mort tragique de la mère de Bambi, Pan-Pan s’affirme plus que jamais comme le plus fidèle des amis de Bambi. Le lapin va venir en aide à Bambi pour lui permettre d’impressionner le Grand Prince de la Forêt, son père et, ainsi, gagner son affection.

Dans ce film que Pan-Pan a toutes les peines du monde à se défaire de ses « pots de colle » de sœurs (désormais au nombre de quatre, alors qu’elles étaient cinq dans le Grand Classique) Daisy, Ria et Tessie et Trixie. Le meilleur copain de Bambi reste un personnage haut en couleur, tout en exagération, comme il le prouve de nouveau à la fin du film quand il raconte, en extrapolant, aux animaux de la forêt le combat qui les a opposé Bambi et lui à une meute de Chiens de chasse.

Le personnage figure aussi au casting de l’un des épisodes de la mini-série télévisée A Poem Is… dont la diffusion a commencé en 2011.

Pan-Pan a fait l’objet de plusieurs cameos dans des productions Disney. On peut ainsi l’apercevoir à deux reprises dans un court-métrage mettant en scène Donald dans un des épisodes de la série télévisée Mickey Mania (1999-2000).

Au début du film « mixte » Il Était une Fois (2007), dans une séquence d’animation, un lapin qui ressemble trait pour trait à Pan-Pan apparaît dans la foule d’animaux réunie autour de Giselle.

A noter que Pan-Pan est apparu dans plusieurs histoires en bande-dessinée, notamment celles publiées en France dans le magazine Bambi.

Dans la version originale du Grand Classique Pan-Pan est incarné par trois comédiens : Peter Behn joue le lapin alors qu’il est enfant, Sam Edwards prête sa voix au lapin à l’adolescence et Tim Davis à l’âge adulte. Le dernier nommé interprète aussi Fleur jeune dans le 5ème Grand Classique Disney.

En version française, l’identité des comédiens ayant prêté leur voix à Pan-Pan lors du premier doublage du Grand Classique en 1945 n’est plus connue aujourd’hui. Pour le deuxième doublage, celui de 1978, c’est une femme, la comédienne Aurélia Bruno, qui interprète Pan-Pan avant l’âge adulte. L’actrice a aussi joué les rôles de Tagalong, la sœur cadette du lapin Bobby dans Robin des Bois (1973), de la petite Penny dans Les Aventures de Bernard et Bianca (1977) et de Kiara, la fille de Simba et de Nala, dans Le Roi Lion 2 : l’Honneur de la Tribu (1998).

Pour le troisième doublage de 1991, c’est Dimitri Rougeul qui reprend le rôle de Pan-Pan enfant et jeune. Le comédien français est connu des fans des studios Disney pour avoir incarné Simba enfant dans les deux premiers opus de la saga Le Roi Lion (le Grand Classique de 1994 et sa suite de 1998). Il a aussi prêté sa voix au personnage de Vincent Pierre « Vince » LaSalle, l’un des héros de la série télévisée d’animation La Cour de Récré (1997-2001).

Gwenaël Sommier, voix de Pan-Pan dans Bambi 2 (2006) a aussi été la voix de Patch dans Les 101 Dalmatiens 2 : Sur la Trace des Héros (2002), de Jean-Christophe dans Les Aventures de Porcinet (2003) et la série télévisée Mes Amis Tigrou et Winnie (2007-2010), de Koda dans Frère des Ours (2003), de Nassor dans Frankenweenie (2012), d’Edmund Pevensie dans la saga Le Monde de Narnia, de Donny Dion dans High School Musical 3 (2008) et de beaucoup de personnages de séries télévisées Disney « live ».

Si le lapin Pan-Pan existe dans l’œuvre romanesque de l’auteur autrichien Felix Salten, qui a inspiré le long-métrage Disney, ce n’est pas le personnage de premier plan qu’en ont fait les artistes des studios au château enchanté dans leur Grand Classique où il volerait presque la vedette à Bambi, le héros éponyme.

Pan-Pan a donc vu son rôle étoffé et son caractère profondément changé pour en faire un personnage drôle et attachant dans le but de réduire la tension dramatique, très forte, du scénario. C’est indéniablement une totale et franche réussite !

Selon les dires de Roger Rabbit, dans le long-métrage « mixte » Qui Veut la Peau de Roger Rabbit (1988), Pan-Pan serait son oncle… Et il serait suivi par des médecins pour des problèmes de prostate !

Si Pan-Pan frappe frénétiquement le sol de  l’une de ses pattes arrière quand il est heureux ou excité, dans la réalité les lapins n’adoptent cette attitude que lorsqu’ils sont effrayés !

Il semblerait que le nom du facétieux copain de Bambi puisse s’orthographier de deux manières différentes : Pan-Pan et Panpan.

Lors de sa sortie initiale dans les salles obscures, le Grand Classique Bambi comptait six chansons… Par la suite, deux d’entre elles furent supprimées de la bande son. L’une des deux mettait Pan-Pan à l’honneur et s’intitulait « Thumper Song » (La chanson de Panpan).

Pan-Pan est un personnage que les visiteurs de plusieurs parcs à thèmes Disney de par le monde peuvent rencontrer, dans sa version adulte, lors de leurs pérégrinations. Le costume est équipé d’un système sonore qui permet au personnage, lorsqu’il frappe sa patte contre le sol, de faire sensiblement le même bruit que dans le Grand Classique, celui-là même qui lui vaut son nom !

Dans les parcs américains et japonais, il sort régulièrement aux côtés de sa compagne, Miss Bunny. Les deux lapins apparaissent parfois à Disneyland Paris, notamment lors de la saison du printemps 2015. A noter que dans les années 1960, c’était une version « enfant » du personnage qui sortait sur le parc californien.

Pan-Pan apparaît, en guise de savoureux clin d’œil, dans la version hongkongaise de l’attraction It’s a Small World, en compagnie de Bambi, parmi les innombrables poupées animées.

Pan-Pan possède une carte de sortilège à son effigie dans l’attraction interactive Sorcerers of the Magic Kingdom du resort floridien. Elle est nommée « Thumper's Mighty Thump ».

Pan-Pan apparaît dans plusieurs spectacles, comme dans la version Saint-Valentin du show nocturne Celebrate the Magic du parc Magic Kingdom où il partage le devant de la scène avec Miss Bunny ou encore dans Winter Dreams, la version hivernale du spectacle World of Color du parc Disney California Adventure. Citons aussi le spectacle Fantasmic! des parcs Disneyland et Disney’s Hollywood Studios ou le show nocturne Disney Dreams! de Disneyland Paris.

Le personnage a aussi figuré au casting de plusieurs parades comme la Parade of the Stars qui ravit les visiteurs du parc Disneyland dans la première moitié des années 2000.

En Floride, à EPCOT, une statue topiaire à son effigie peut être admirée dans le land Future World, lors du EPCOT Flower and Garden Festival. Une topiaire similaire du personnage est visible à Disneyland Paris pour la saison du printemps 2015.